Qualité de vie au travail (QVT), bonheur au travail, bien-être au travail… Ces thématiques n’ont jamais autant été abordées sur les internets, dans les médias, autour de la machine à café ou dans des conférences. Pourtant, difficile d’en dégager une posture ou une vision claire. Dans un monde post Covid (doit-on vraiment nous étaler sur ce sujet ?) les entreprises éprouvent des difficultés à (bien) aborder et s’engager sur les démarches QVT.
À raison, quand on observe à quel point le sujet est clivant et flou : entre ceux qui n’y croient pas, considérant que ces démarches relèvent du happiness washing, et ceux qui craignent et constatent une certaine injonction au bonheur. Il y a de quoi se sentir démuni. Comment concilier performance et bien-être des salariés sans proposer des démarches tièdes de QVT ?
Dégageons une bonne fois pour toutes le vrai du faux sur le bien-être au travail et abordons ensemble comment mettre en place vos démarches de QVT sans tomber dans ses travers.
Accueil » qvt » Bien-être & RPS » La QVT : bullshit ou pas ?
Qualité de vie au travail (QVT), bonheur au travail, bien-être au travail… Ces thématiques n’ont jamais autant été abordées sur les internets, dans les médias, autour de la machine à café ou dans des conférences. Pourtant, difficile d’en dégager une posture ou une vision claire. Dans un monde post Covid (doit-on vraiment nous étaler sur ce sujet ?) les entreprises éprouvent des difficultés à (bien) aborder et s’engager sur les démarches QVT.
À raison, quand on observe à quel point le sujet est clivant et flou : entre ceux qui n’y croient pas, considérant que ces démarches relèvent du happiness washing, et ceux qui craignent et constatent une certaine injonction au bonheur. Il y a de quoi se sentir démuni. Comment concilier performance et bien-être des salariés sans proposer des démarches tièdes de QVT ?
Dégageons une bonne fois pour toutes le vrai du faux sur le bien-être au travail et abordons ensemble comment mettre en place vos démarches de QVT sans tomber dans ses travers.
Physique et psychologique, la souffrance au travail n’a pas disparu, elle a simplement muté
Entre les salaires misérables, les journées de 18h, l’absence de repos dominical… De la fin du XIXe/début XXe à aujourd’hui, les conditions de travail se sont nettement améliorées. Jusqu’aux années 70, les maux étaient principalement physiques avec les intoxications au plomb, à l’amiante et au charbon, positions, port de charges lourdes etc. Ces pathologies physiques étaient symptomatiques d’une organisation du travail industrielle.
La souffrance change de camp mais ne fiche pas le camp
Depuis les années 60-70, le post taylorisme amène la souffrance psychologique. Fini la domination et l’aliénation au travail et bonjour l’autonomie et la responsabilisation. Des facteurs tels que l’augmentation des responsabilités, la polyvalence et la flexibilité conduisent à un accroissement du stress.
Même si la souffrance au travail a changé car les conditions ont évolué (baisse des intoxications, des accidents du travail mortels…), les risques psychologiques n’ont pas fait disparaître la souffrance physique : le bilan est donc à nuancer.
Par ailleurs, l’augmentation importante de la souffrance psychologique de ces dernières années est à nuancer également. Celle-ci est certes due à une augmentation factuelle mais également due à une augmentation de l’intérêt qu’on lui porte. Le mal-être psychologique à la maison comme au travail a fait et continue de faire son coming-out.
Le SOS des RPS
La souffrance au travail aussi appelée Risques Psychosociaux (RPS) existe bien et continue de mettre à mal les salariés et par ricochet les entreprises. Mauvaise ambiance, augmentation de l’absentéisme et du turnover… Les entreprises ont tout intérêt à se pencher sur la question du bien-être au travail pour rester productives.
Même en écartant des moteurs liés à la performance, la loi impose aux employeurs d’assurer et de protéger la santé physique et mentale des salariés dixit l’article L.4121-1 du Code du travail. Ceci étant dit, cela ne nous aide pas à savoir comment lancer une démarche bien-être viable au travail.
Guide pratique : améliorez la qualité de vie au travail et prévenez l'apparition des risques psychosociaux
Sortons de l’injonction au bonheur au travail
On ne va pas se mentir, ce n’est pas le pourquoi qui manque aux entreprises pour s’emparer pleinement du sujet de la QVT mais bien le comment. Commençons par nous arrêter sur ce que ne doit pas être la QVT.
Les idées reçues du bien-être en entreprise
Le jeu : une expérience ludique n’est pas une démarche QVT ou du moins n’est pas suffisante. Comme le dit Freud : “Le contraire du jeu n’est pas le sérieux, mais la réalité”, c’est une parenthèse qui implique un retour au réel à la fin : là où la souffrance au travail fait son retour.
Le positif à tout prix : les éléments de langage souvent illustrés par le retrait systématique du négatif dans le discours -notamment managérial- ne résout en rien les problématiques existantes. L’évitement du conflit construira une façade positive cachant un mal-être bien présent. Si ne pas aborder les problèmes ne fonctionne pas dans votre vie personnelle, cette technique n’aura pas plus de succès dans votre vie professionnelle.
L’injonction au bonheur : elle découle du positif à tout prix, c’est l’effet pervers d’une démarche QVT superficielle souvent résumée par les baby-foot, barbecues et autres afterworks. Certains collaborateurs ressentiront une culpabilité à ne pas participer à ce tournoi de ping-pong entre midi et deux, pouvant aller jusqu’à un sentiment d’exclusion.
Tout n’est pas à jeter
Si des sorties organisées, salles de repos et jeux peuvent donner le sentiment du bien-être au bureau, ces démarches ne s’attaquent pas aux racines du problème. Elles témoignent d’une envie de bien faire mais ne sont pas suffisantes car elles ne traitent pas des conditions du travail.
La QVT ne s’instaure pas en un claquement de doigts
Vous n’y croyez pas ? Nous non plus. Aucune solution rapide et du premier coup ne peut résoudre une problématique de QVT. Voici nos conseils pour instaurer ou restaurer le bien-être dans votre entreprise.
1. Sonder et penser collectif
Pour entamer une démarche encore faut-il connaître les maux des collaborateurs. C’est pourquoi sonder vos équipes de manière régulière est une bonne première étape. Le bien-être est l’affaire de tous, c’est pourquoi l’implication de tous les collaborateurs, managers, direction est essentielle à la fois dans l’identification du mal-être et dans la quête de solutions.
2. Affronter ensemble la racine du problème
Effectivement ce n’est jamais agréable d’entendre ou de lire les dysfonctionnements existant dans son entreprise mais c’est un mal nécessaire. L’acceptation n’est pas le moment du “à qui la faute” mais celui de l’identification du problème. C’est une première étape qui va vous permettre de mettre en place un plan d’action.
3. Miser sur long terme : test, learn & repeat
Vous ne trouverez pas la solution parfaite du premier coup, il sera sans doute nécessaire de mettre en place plusieurs plans d’actions en même temps. Misez sur l’expérimentation : testez des solutions différentes sur différents échantillons de collaborateurs (AB testing). Sondez à nouveau et comparez les résultats, répétez et vous arriverez progressivement à des résultats satisfaisants.
4. Améliorer le travail est l’objet principal de la QVT
Quand on pense QVT, on a souvent le réflexe de penser à la décoration des bureaux, aux activités etc. Or celle-ci est centrée sur le travail lui-même : organisation épuisante, surcharge de travail, manque de formation des managers…Ce sont ces dysfonctionnements auxquels il faut trouver des solutions.
Prenez le pouls de vos équipes et agissez sur leur bien-être avec Poplee Engagement